Mes premières années ...
Née à Annecy, je pars vivre avec ma famille à la Martinique, l'année de mes de 5 ans.
Baignée très jeune dans les musiques d'influence caribéenne, d'Amérique Latine et des Etats-Unis, je débute le piano à l'âge de 8 ans à la MJC de Case-Pilote (ville où j'ai grandi) auprès d'un professeur qui me donne déjà le goût du jazz-caribéen (si bien illustré par Alain Jean-Marie, Mario Canonge, … et aujourd'hui par Maher Beauroy) mais aussi de la musique traditionelle et locale (Mona, Malavoi, Kassav', Kali, et tant d'autres ...)
Très vite, je comprends que la voix sera "my first instrument". Je me forme donc au chant et à la pratique musicale au Conservatoire de Fort de France à Didier.
Adolescente, j'intègre un collectif local d'artistes « underground », formé de rappeurs, de toasteurs et de chanteurs, tous auteurs/compositeurs. Parmi eux, Yaniss Odua, Djama Keita, Maj Trafic, Little Sista, Queen Levi Culture, Jessby, Saya, etc...
Nous formons la « Red Zone » et je découvre l'art de l'improvisation, parcourant ainsi les sound systems de l'île.
Mon nom de scène est alors Simple J.
A l'âge de 17 ans, j'enregistre le titre « Non stop tchat » - avec la Sista Jessby - qui sortira sur la compilation « Martinique Dancehall » produit par Emmanuel Granier, producteur incontournable de l'île.
Ce titre est un tube qui me permet de voyager dans toutes les Antilles et la Guyane et faire mes premières scènes reggae et dancehall.
Rencontres européennes ...
Après une Licence le Lettres Modernes à l'Université des Antilles et de la Guyane, j'ai soif de nouveaux horizons et m'envole vers l'Angleterre où je découvre d'autres styles musicaux et notamment le Trip-Hop.
Je participe pendant un an à un projet dont les influences sont Massive Attaque, Tricky, etc...
Je pars ensuite pour le sud de la France afin d'entamer des études d'Art-Thérapie.
Dans le même temps, j'intègre la Rock School Barbey, à Bordeaux où je découvre la musique rock. Dans cette école, je me forme aussi à la composition musicale et à l'arrangement, sans restriction de style ni d'esthétique.
Le mal du pays aidant, j'intègre un collectif avec quelques amis antillais et réunionnais. Nous formons "le club des îles".
Intermittente du spectacle, c'est là que j'apprends le métier de façon régulière et intensive.
Puis, direction Paris où je me forme au métier de Musicienne Intervenante dans les écoles (DUMI) et à l'improvisation à l'EDIM, école de Jazz et de Musiques Actuelles.
La première année, je rencontre une nonne bouddhiste qui me propose de partir à Taiwan afin de chanter lors d'un festival pour la paix dans le monde: "The Festival of the Human words".
J'y rencontre des musiciens venus du monde entier pour chanter pour la paix. Je fais l'ouverture du festival avec ma composition "La terre pure". Les 10 jours qui suivirent sont restés parmi les plus inoubliables de ma vie.
A mon retour à Paris, j'intègre un collectif de musique Afro-Jazz avec qui nous formons le groupe « Mamara ».
Nous enregistrons en live l'album "Save your Soul".
A cette période de formation intensive, je continue toujours la scène à travers divers projets jazz et musique du monde et, dans le cadre d'un trio qui joue en piano/bar, dans la chanson française et anglo-saxonne.
Au pied des montagnes ...
Après 7 années de vie à la capitale, faites de rencontres riches et variées, diplômes et bagages musicaux en main, je m'installe à Ferney-Voltaire, tout à côté de Genève, où l'on m'a proposé un poste de musicienne intervenante à temps complet.
Très vite, je suis présentée à un artiste camerounais du coin, Philippe EKEKE, avec qui je retrouve les joies de la grande scène et du collectif. Nous sommes parfois 20 sur scène !
Je fais également la rencontre de Raphaël, musicien, compositeur et éditeur d'origine martiniquaise avec lequel nous formons le groupe « Kayali ». Ma soif de reggae se réveille et j'écris les premières versions de certaines chansons telles que "Music" ou "Sakini".
Puis, j'intègre la « Reggata Collective », un collectif d'artistes où l'aspect entraide et mise en valeur de chacun est essentiel. Nous formons le trio "Acusticanti" et jouons régulièrement et enregistrons alors en studio/live les versions acoustiques de certaines de nos compositions (comme les miennes "Music" et "La rivyè").
Parallèlement, j'utilise mon expérience et mes connaissances de la musique et de la pédagogie pour créer un concept de formation musicale - dont le but est de lier étroitement la voix et le corps - que j'appelle « Around Body and Voice ».
Retour au pays ...
Après 20 ans "dehors", retour au pays ! … Madinina, sé la man kéy viré !
Revenue aux sources géographique, familiale et musicale de ma jeunesse, mon inspiration est alors exacerbée !
Les premiers morceaux du "Book of Love" émergent …
➔ A suivre ...